vendredi 27 juillet 2012

Voir Venise...

Venise est une ville qui a toujours exercé sur moi une attraction fantasmatique que j'ai essentiellement puisée dans la littérature. Qu'il s'agisse des aventures de Corto Maltese dans Fable de Venise ou des pérégrinations initiales de Consuelo, l'héroïne éponyme de George Sand (les vingt premières pages de ce roman sont parmi les plus belles qu'il m'ait été donné de lire), l'image que je m'étais faite de Venise était avant tout pétrie de mots et j'avais mis un point d'honneur à ne pas regarder de photos de cette ville, attendant de la contempler de mes propres yeux. Venise est aussi belle qu'on le dit. Son charme opère sans attendre : dès lors qu'on flâne dans les rues, on est séduit par les façades colorées, bercés par l'omniprésence de l'eau, touchés par cette beauté voluptueuse qui ne se dément jamais. Venise se déguste comme une glace succulente, au gré de déambulations erratiques et l'on imagine sans peine quelle source d'inspiration inépuisable elle a pu constituer pour les artistes qui y sont passés. Pour ma part, si j'ai été séduite par la majesté de la place Saint Marc, j'avoue avoir été refroidie par le flot incessant de touristes qui la parcourt.


La basilique San Marco et le palais des Doges

Le Grand Canal vu de la place Saint Marc (et en face, l'île de la Giudecca)




Mon  coup de cœur va donc sans conteste à la pointe de la Douane, à laquelle on accède après avoir parcouru le quartier du Dorsoduro et longé les zattere ; sous un ciel idyllique, on arrive à la pointe devant laquelle s'étend la lagune ; à droite, l'île de San Giorgio Maggiore ; à gauche, la place Saint Marc.

La pointe de la Douane et la basilique Santa Maria della Salute vues depuis le pont de l'Accademia

Les zattere

La pointe de la Douane (avec au fond, l'île San Giorgio Maggiore)

La place Saint Marc vue depuis la pointe de la Douane

Et puis Venise, ce sont bien sûr les gondoles et les ponts...

les maisons les pieds dans l'eau...

Et les îles auxquelles on accède en vaporetto :

Murano réputée pour ses artisans verriers...

... et Burano pour sa dentelle et ses maisons aux couleurs vives.

Enfin, il y a tout ce que je n'ai pas pu prendre en photo : l'intérieur fastueux des églises, l'opéra de la Fenice, les plafonds grandioses du Palais des Doges... et tout ce que je n'ai pas eu le temps de voir : le Canareggio (le quartier juif), la Ca' Pesaro (où se trouve Judith II ou Salomé de Klimt) et tant d'autres choses qui font que je retournerai à Venise avec plaisir.





5 commentaires:

  1. Tes photos donnent envie tu sais ^^
    J'espère un jour faire un tour la bas ;)
    Et niveau odeur ?

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  2. Belles photos !
    Delphine

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  3. Merci les filles !
    Fofo : Niveau odeur, pas de soucis (bien sûr, au bord de l'eau, ça peut parfois sentir l'humidité mais rien de bien méchant).

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  4. Quelles envolées lyriques. Il est vrai que l'on imagine aisément les "déambulations erratiques" des pèlerins du Grand Tour...
    Tu ne t'es même pas mise en photo avec ton chapeau de prélat ? Quelle dommage !

    Signé : la visionneuse extra-lucide..

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  5. Merci ma chère, je trouve que Venise mérite bien ces envolées ! Et nan, pas de photos avec mon beau chapeau, ça risquerait de faire exploser le taux de fréquentation de mon blog et j'aime qu'il reste un espace privilégié où ne déambulent que les happy few.

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