mercredi 29 mai 2013
Tunnel
Les journées se suivent et se ressemblent. C'est un océan gris, on le voudrait changeant et scintillant mais les vagues charrient une écume jaunâtre et des algues visqueuses. Une accalmie furtive, un rayon de soleil entre deux nuages, nous donne l'espoir que peut-être, demain sera un plus beau jour. Mais les vagues reviennent, encore et toujours, de plus en plus menaçantes. Elles creusent un sillon inquiétant qui vient se placer entre nous et l'océan. L'horizon devient un peu plus inaccessible et le regard qui se perd au large ne peut plus rêver. Alors on oublie peu à peu les aspirations qui hier encore suffisaient à nous envoler. Au loin se perdaient nos désirs, de là viennent s'échouer nos désillusions. Le frêle esquif n'aura dansé sur les flots qu'un court instant. Il reviendra au port un peu plus déboussolé et n'attendant plus qu'une chose : caresser de nouveau l'abîme qu'il a jadis effleuré.
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Moi, j'aime bien l'odeur des algues.
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