dimanche 27 novembre 2016

J.K. Rowling - Harry Potter et l'enfant maudit

La première fois que j'ai entendu parler d'une suite d'Harry Potter sous forme d'une pièce de théâtre, j'ai naïvement pensé qu'il s'agirait d'un huis-clos intimiste entre Harry et son fils, une sorte de réflexion philosophique sur l'existence, le poids de la filiation... Je me trompais : la pièce a l'envergure d'un roman car le récit est foisonnant ; du coup l'emballage m'a paru frustrant et plutôt incongru. L'histoire reprend au moment de l'épilogue des Reliques de la Mort. Harry et Ginny Potter accompagnent leurs enfants sur le quai de la voie 9 3/4. Le jeune Albus Severus a des difficultés relationnelles avec son père et cela va l'amener à faire des choses qu'il n'aurait pas dû faire.


Je ressors enthousiaste de cette lecture, mais c'est surtout dû au plaisir d'avoir retrouvé l'univers de Harry Potter. Le fait que je n'aie pas relu les anciens livres depuis un moment joue aussi en ma faveur. Du coup, ce dernier opus souffre moins de la comparaison avec la saga. J'ai été convaincue par l'histoire dans l'ensemble, même si certains personnages m'ont semblé ratés car caricaturaux au possible : Ron notamment que j'ai trouvé sans intérêt. Albus n'est pas sympathique, ce qui est gênant pour un héros. Enfin Harry Potter : là j'ai beau savoir que dix-neuf ans ont passé, je trouve qu'il a rudement changé et pas en bien. Les difficultés de communication qu'il a avec son fils manquent de contextualisation, l'un comme l'autre ils s'y prennent comme des manches, à tel point que ça en devient risible. Cette histoire de rumeur sur Scorpius étant le fils de Voldemort, je n'ai pas compris non plus tellement ça me paraissait cousu de fil blanc. A la fin de la première partie, j'étais horrifiée : "ne faites pas d'enfants, ce sont d'horribles boulets qui se rendront responsables de l'apocalypse" semblait être le message transmis par J. K. Rowling. Bon, il n'empêche que j'étais accrochée et que j'ai dévoré l'histoire. Ces retours dans le temps étaient un peu tirés par les cheveux mais j'ai trouvé que l'ensemble fonctionnait bien. J'aurais toutefois préféré un roman, cela aurait laissé davantage d'espace pour l'histoire afin qu'elle puisse se déployer, aussi bien dans l'humour que dans les moments plus dramatiques. Et je suis vraiment intriguée à propos de ce que ça peut donner sur scène tant il y a de décors et de didascalies qui me semblent impossibles à représenter visuellement.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire