lundi 18 juin 2012

Game of thrones (série)

Ça commence avec trois hommes chaudement vêtus de peaux de bêtes qui vadrouillent dans la neige. L'un d'entre eux découvre des morceaux de corps éparpillés un peu partout et s'en va prévenir ses compagnons. Quand ils reviennent, les corps ont disparu. Mais les Marcheurs Blancs rôdent, tout proches, et en cette atmosphère de nuit tombante, on se doute que nos trois compères ne feront pas long feu.
Après les énigmatiques et angoissantes premières minutes de la série, on fait connaissance avec les Stark : Eddard, le père, est le Seigneur de Winterfell (c'est Sean Bean donc il a la grande classe). Il a six enfants : quatre garçons et deux filles. C'est un homme bon, généreux et fiable. Le roi Robert Baratheon vient lui rendre visite pour lui demander son aide parce que sa Main (i.e. son bras droit) est mort et il souhaite que ce soit son vieil ami qui prenne ce rôle. Mais ça veut dire pour Ned quitter Winterfell pour aller s'installer à King's Landing loin de sa famille. Malgré la réticence de sa femme, Ned se doit de faire son devoir et va quitter Winterfell avec ses deux filles, l'aînée étant destinée à épouser Joffrey, le fils de Robert et de Cersei Lannister. Le jeune Joffrey apparaît d'emblée comme un jeune homme peu sympathique, arrogant et cruel sans raison (et ce n'est qu'un début). Quand Ned part pour King's Landing, il ne sait pas encore dans quel guêpier il est parti se fourrer.



Cette série laisse la part belle aux intrigues de pouvoir : les Lannister, les Baratheon, les Stark, mais aussi les Targaryen (anciennement au pouvoir, le "roi fou" a été détrôné par Robert, aidé de Ned) sont les principales grandes familles qui convoitent avec plus ou moins d'intérêts le Trône de fer. Le premier épisode est un peu complexe car il donne un aperçu de toutes les forces en jeu mais ça s'ingurgite plutôt bien et il ne m'en a pas fallu beaucoup plus pour devenir totalement accro. Surtout une fois qu'on a vu la dernière scène de l'épisode 1, on peut difficilement se désintéresser de l'intrigue de l'épisode 2. Les personnages deviennent vite attachants, et déploient progressivement une complexité qui donne à chacun une part d'humanité, sans pour autant rendre les méchants sympathiques. Pour ma part, j'ai eu un coup de cœur pour Tyrion Lannister, le frère de la reine qui est un nain, et par conséquent a souffert d'être regardé de travers par son père. Mais il est remarquablement intelligent et se sort avec beaucoup d'adresse de tous les guêpiers dans lesquels il se fourre. La jeune Arya Stark, véritable garçon manqué, est elle aussi déterminée et pleine de ressources. Lord Varys et Lord Baelish qui font partie du conseil restreint du Royaume sont aussi des êtres fascinants du fait de leur ambivalence. Bref, c'est toute une galerie de personnages qu'on regarde évoluer, qu'on suit pas à pas et qu'on n'a plus envie de lâcher. Décidément, les séries made in HBO dépotent.

Winter is coming !

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