vendredi 29 juin 2012

Jean-Paul Rouve - Quand je serai petit

Alors qu'il est en voyage, Mathias aperçoit au loin un gamin d'une dizaine d'années. Troublé, il a l'impression de se voir au même âge. Son étonnement augmente encore lorsqu'il découvre que le garçon s'appelle comme lui Mathias Esnard. Obsédé par cette quête de soi qui semble lui être proposée au passé, Mathias va se rapprocher de cette famille qui lui rappelle étrangement la sienne.


Jean-Paul Rouve signe un très joli film, à la fois étrange et touchant.Un film qui ne ressemble à nul autre. L'histoire est simple, complètement irréaliste alors qu'elle s'ancre dans un quotidien on ne peut plus réaliste. Mathias est fasciné par cette famille qui est un double de la sienne. Il y cherche des réponses, des fragments de souvenirs volés. Au début, comme nous spectateur, il est un peu paumé. Et puis, il se lie d'amitié avec Jean et avec Mathias. Une belle complicité naît entre Miljan Chatelain et Jean-Paul Rouve, ces moments sont de petits éclats de bonheur. C'est un film unique, d'une poésie rare et simple. Il n'y a finalement rien de compliqué à comprendre. C'est l'histoire d'un homme qui se cherche et certaines de ses rencontres l'aideront à se trouver et à avancer. Mais l'émotion est là : sobre et tout en retenue d'abord, elle se libère progressivement au fil du film, jusqu'à l'apothéose finale, le tout étant relayé par une BO douce et mélancolique signée Emilie Simon et par l'adagio d'Albinoni. Une belle réussite.

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