samedi 23 juin 2012

Sempiternellement

Je fais le geste d'effacer
L'usure du temps une fois
Les mots se délient et défont
L'amère bue jusqu'à la lie

La folie douce qui me lie
S'est écrasée sur le bitume
Sourire écarquillé sans dents
Cœur abîmé, tripes en berne

La lune cligne en attendant
D'une douleur bleu électrique
Le chat noir et mélancolique
Me fixe de son regard terne

Le ciel d'encre a noyé ma plume
Crissante et cisaillant les mots
S'habitue au goût métallique
De mon poème à fleur de sang

30.04.2012

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