Je n'aime pas les fins. J'ai toujours le sentiment d'avoir perdu quelque chose de précieux, irrémédiablement. Je n'aime pas non plus les débuts. Les errances encore et toujours, qu'il s'agisse du ciel baudelairien qui sévit au fin fond de la Thiérache ou de cette impression que je suis trop grande pour cette vie toute petite, à moins que ce soit le contraire... Je m'attèle à remplir le vide, au jour le jour, et je crois que j'y arrive plutôt bien mais n'est-ce pas une façon de faire illusion ? Et lorsque l'insouciance s'est envolée, par tragédie ou par nécessité, il faut reprendre la route en faisant toujours bonne figure. Sauf que la route est longue, la chaussée déformée, et mon cœur en a assez d'être brinquebalé de gauche à droite. Le Spleen en profite alors pour pointer le bout de son nez. Et seule face à soi-même, c'est toujours plus difficile de trouver un pis-aller. L'esprit vogue alors vers la mélancolie, et j'ai beau ne pas avoir aimé Sur la route de Jack Kerouac, il en subsiste une phrase qui ne veut pas sortir de ma tête.
« Quel est ce sentiment qui vous étreint quand vous quittez
des gens en bagnole et que vous les voyez rapetisser dans la plaine
jusqu’à, finalement, disparaître ? C’est le monde trop vaste qui nous
pèse et c’est l’adieu. Pourtant nous allons tête baissée au-devant d’une
nouvelle et folle aventure sous le ciel. »
L'aventure ne s'annonce pas des plus palpitantes, on dirait. Mais puisqu'il faut m'en aller à sa rencontre, je croise très fort les doigts pour qu'elle en vaille la peine.
quel belle citation ! oui, le spleen, la mélancolie sont des états d'âme que nous avons tous. Une jour au l'autre. Comme dirait Miossec l:
RépondreSupprimerLa mélancolie
Qui vient qui coule
Qui vous enfonce tout doucement
Qui vous enroule
Qui vous blottit
Qui vous protège des ouragans
La mélancolie qui vient qui cogne
A la porte si souvent
Que l'on s'y abandonne
Que l'on se roule même dedans
La mélancolie
De nos meilleures années
Nos compagnes nos conneries
Ne doivent pas un jour s'oublier
Nos mélancolies
Se mélangent mon ange
S'emmêlent
Dans nos vies de petits blancs
Dans tous ces souvenirs d'école
Et de tout le tremblement
La mélancolie
Comme une anomalie
Qui démolit tout doucement
Qui vous demande qui vous explique
Qu'on n'est plus des enfants
Merci pour ce message et cette belle chanson de Miossec. Je comprends que tu sois fan, il va falloir que je me mette à l'écouter sérieuselent. ;-)
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