lundi 3 septembre 2012

Quand le ciel bas et lourd...

Je n'aime pas les fins. J'ai toujours le sentiment d'avoir perdu quelque chose de précieux, irrémédiablement. Je n'aime pas non plus les débuts. Les errances encore et toujours, qu'il s'agisse du ciel baudelairien qui sévit au fin fond de la Thiérache ou de cette impression que je suis trop grande pour cette vie toute petite, à moins que ce soit le contraire... Je m'attèle à remplir le vide, au jour le jour, et je crois que j'y arrive plutôt bien mais n'est-ce pas une façon de faire illusion ? Et lorsque l'insouciance s'est envolée, par tragédie ou par nécessité, il faut reprendre la route en faisant toujours bonne figure. Sauf que la route est longue, la chaussée déformée, et mon cœur en a assez d'être brinquebalé de gauche à droite. Le Spleen en profite alors pour pointer le bout de son nez. Et seule face à soi-même, c'est toujours plus difficile de trouver un pis-aller. L'esprit vogue alors vers la mélancolie, et j'ai beau ne pas avoir aimé Sur la route de Jack Kerouac, il en subsiste une phrase qui ne veut pas sortir de ma tête.

« Quel est ce sentiment qui vous étreint quand vous quittez des gens en bagnole et que vous les voyez rapetisser dans la plaine jusqu’à, finalement, disparaître ? C’est le monde trop vaste qui nous pèse et c’est l’adieu. Pourtant nous allons tête baissée au-devant d’une nouvelle et folle aventure sous le ciel. »

 L'aventure ne s'annonce pas des plus palpitantes, on dirait. Mais puisqu'il faut m'en aller à sa rencontre, je croise très fort les doigts pour qu'elle en vaille la peine.

2 commentaires:

  1. quel belle citation ! oui, le spleen, la mélancolie sont des états d'âme que nous avons tous. Une jour au l'autre. Comme dirait Miossec l:
    La mélancolie
    Qui vient qui coule
    Qui vous enfonce tout doucement
    Qui vous enroule
    Qui vous blottit
    Qui vous protège des ouragans
    La mélancolie qui vient qui cogne
    A la porte si souvent
    Que l'on s'y abandonne
    Que l'on se roule même dedans
    La mélancolie
    De nos meilleures années
    Nos compagnes nos conneries
    Ne doivent pas un jour s'oublier

    Nos mélancolies
    Se mélangent mon ange
    S'emmêlent
    Dans nos vies de petits blancs
    Dans tous ces souvenirs d'école
    Et de tout le tremblement
    La mélancolie
    Comme une anomalie
    Qui démolit tout doucement
    Qui vous demande qui vous explique
    Qu'on n'est plus des enfants



    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci pour ce message et cette belle chanson de Miossec. Je comprends que tu sois fan, il va falloir que je me mette à l'écouter sérieuselent. ;-)

      Supprimer